La recherche montre des lacunes en matière de bioscéruité dans les pouponnières et les engraissements

Par Kyle Thomas, agent de développement des affaires

La recherche révèle de plus en plus que la biosécurité dans les pouponnières et les engraissements est déficiente. Les données du rapport de surveillance des maladies de la Swine Health Information Center (SHIC) montrent que la plupart des éclosions de syndrome reproducteur et respiratoire porcin (SRRP) et de diarrhée épidémique porcine (DEP) chez les troupeaux reproducteurs surviennent dans les semaines suivant la détection de ces maladies dans les pouponnières.

La mission du SHIC est de protéger et d’améliorer la santé du cheptel porcin des États-Unis. Conscient des lacunes en matière de biosécurité dans les pouponnières et les engraissements, le SHIC guide l’industrie dans la prévention et le contrôle de la prochaine maladie émergente. Le programme Wean-to-Harvest Biosecurity vise à trouver des solutions innovantes et économiques pour renforcer la biosécurité aux stades du sevrage et de l’engraissement.

Une équipe de chercheurs de la Iowa State University menée par le Dr Derald Holtkamp étudie les infections de SSRP, de DEP et de deltacoronovirus porcin (PDCoV) aux fermes porcines pour mettre en évidence les lacunes en matière de biosécurité1. L’équipe a suivi 75 groupes de porcs, de la pouponnière à l’abattoir. Tous ces groupes étaient SSRP négatifs à leur arrivée en pouponnière. De ces groupes, seulement deux sont demeurés négatifs.

 

La fréquence des allées et venues correspond aux infections dans les pouponnières et les engraissements.

 

Les chercheurs ont identifié un facteur qui semble hautement corrélé aux infections de SSRP, DEP et de PDCoV dans les pouponnières et les engraissements : la fréquence des événements comme les livraisons, les déplacements et les travaux d’entretien.

Ce lien entre les allées et venues aux fermes et les éclosions de maladie dénote des lacunes importantes dans la biosécurité du transport. « Les éclosions de SSRP dans la phase d’engraissement étaient fréquemment associées aux déplacements des porcelets de la pouponnière vers les fermes de finition », affirme le Dr Holtkamp.

Le SHIC poursuit actuellement la deuxième phase de son étude sur la biosécurité pendant le sevrage et l’engraissement, laquelle est axée sur la biosécurité aux sites de production et dans le transport. Pour ce qui est de la biosécurité du transport, l’équipe de recherche examine les lacunes liées au lavage des camions et aux camionneurs. Ils évaluent également des solutions comme des unités mobiles de lavage de camions mobiles et des innovations de biosécurité aux points critiques, notamment aux quais de déchargement des marchés, des usines de conditionnement de la viande.

Farm Health Protect réduit le risque de propagation des maladies en enregistrant les allées et venues de camion en temps réel aux fermes et aux autres propriétés du système de production. La vérification de l’application des mesures de biosécurité comme le lavage des camions et le respect des périodes de retrait aide à prévenir l’introduction de maladies dans les fermes en provenance d’autres fermes, de meuneries et d’autres endroits où les agents pathogènes sont souvent présents.

1 https://www.swinehealth.org/shic-funded-project-examines-growing-pig-site-biosecurity-gaps/