La nature interreliée des fermes : un facteur de transmission confirmé du virus H5N1

Par Lorraine Stevenson-Hall

Les déplacements d’animaux et le partage de véhicules et de travailleurs entre les fermes sont reconnus comme des facteurs de transmission de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) de souche H5N1 chez les troupeaux de vaches laitières, selon un rapport du USDA1. Jusqu’à présent, le virus du H5N1 a été détecté dans des troupeaux de bovins laitiers de 139 fermes réparties dans 12 états des États-Unis. En outre, quatre employés de fermes avicoles ont récemment contracté la grippe aviaire, portant le nombre de cas chez les humains aux États-Unis à neuf2.

 

Plus de 50 % des fermes touchées ont utilisé des camions et des remorques qu’elles partageaient avec d’autres fermes avant le début des signes cliniques.

 

Le USDA a recueilli des données de 54 % des fermes où il y a eu des cas confirmés en date du 8 juin 2024. Plus de la moitié de ces fermes avaient partagé des véhicules avec d’autres fermes, et de celles-là, plus de la moitié ne les avaient pas lavés avant de les utiliser.

Le partage d’employés entre fermes laitières a également été mentionné comme un facteur de transmission dans 20 % des fermes où les bovins ont montré des signes cliniques. Un autre facteur de transmission reconnu est les déplacements de bovins. En effet, plus de 20 % des fermes touchées avaient reçu du bétail dans les 30 jours précédents les signes cliniques et plus de 60 % de ces fermes ont continué à expédier des animaux après le début des signes cliniques.

Les fermes sont plus réseautées qu’on se l’imagine et les allées et venues représentent probablement un risque de transmission des maladies animales plus important qu’on ne le réalise. Les données du USDA confirment cette hypothèse.

Le secteur porcin des États-Unis suit la situation de près. Les partenaires du secteur porcin surveillent l’évolution de l’IAHP et la manière dont le secteur laitier y fait face. Les intervenants se rencontrent au moins une fois par semaine pour discuter des implications et des interventions possibles », confirme Marisa Rotolo, vétérinaire et épidémiologiste, directrice de la santé porcine au National Pork Board.

Expérimenté et chevronné dans la gestion et la surveillance de l’influenza, le secteur porcin est prêt à intervenir. « Nous avons plusieurs programmes que nous pouvons déployer rapidement en cas de détection du H5N1 chez des porcs », ajoute la Dre Rotolo.

Entre-temps, l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) rapporte que l’Allemagne a récemment confirmé une éclosion d’IAHP de souche H7N5 dans une ferme près de la frontière avec les Pays-Bas. Cette épidémie, qui a été détectée le 29 juin et confirmée le 2 juillet, a causé la mort de 6 000 oiseaux d’une de bande de 90 8703.

Cette souche est différente de celle qui a décimé des bandes d’oiseaux en 2021 et 2022. En fait, il s’agit de la première éclosion de la souche H7N5 dans le monde, selon les registres publics sur les épidémies de maladies animales de l’OSMA tenus depuis 2005.

La présence de nouvelles souches de maladie et la nature interreliée des fermes accentuent la nécessité de recourir à des technologies innovantes pour renforcer la biosécurité, comme celle que propose Farm Health Guardian. Apprenez-en davantage à farmhealthguardian.com.