Réduisez le risque relatif de maladie par plus de 75 %

Par Tim Nelson, DPI

Une biosécurité robuste nécessite des mesures qui vont au-delà des mesures prises par les agriculteurs individuels. Compte tenu de l’intégration croissante de la production, tous les acteurs au sein d’un système de production ont un rôle à jouer pour réduire le risque de maladie. Lorsqu’un réseau de production met en œuvre un programme de biosécurité de « la prochaine génération » qui tient compte de nombreuses voies de transmission, le risque relatif de maladie peut être réduit de 75 %.

Dans un rapport1 publié en 2019, Merrill et collaborateurs ont conclu que les résultats de leur étude allaient à l’encontre de « la thèse voulant que le simple fait d’accroître la communication d’informations sur les stratégies de biosécurité et leur exécution entraîne une hausse des investissements dans la biosécurité ». Les professionnels qui travaillent auprès des agriculteurs et qui comprennent ce qui pousse les gens à modifier leurs comportements ne sont probablement pas surpris par cette conclusion.

Il suffit de jeter un coup d’œil aux études épidémiologiques sur les récentes éclosions de grippe aviaire au Royaume-Uni pour comprendre que, malgré tous les messages véhiculés sur la biosécurité au fil des ans, les agriculteurs ne mettent pas toujours en œuvre les pratiques recommandées.

Mais ce ne sont pas uniquement les mesures prises par les fermes individuelles qui peuvent réduire le risque de maladie. Un rapport publié par Dee et collaborateurs2 en janvier 2024 dans le Journal of the American Veterinary Association fait état de travaux réalisés sur la biosécurité de nouvelle génération (BNG). Cette étude a suivi 76 troupeaux de reproduction comprenant 381 404 truies pendant deux ans.

Les chercheurs ont créé le diagramme ci-dessous pour illustrer ce qu’ils veulent dire par la « biosécurité de nouvelle génération. Ils ont démontré qu’un bon programme de biosécurité nécessite la collaboration non seulement des agriculteurs, mais de tous les acteurs au sein d’un réseau de production pour réduire l’incidence de la maladie étudiée, soit le syndrome reproducteur et respiratoire porcin (SRRP).

La BNG nécessite la mise en œuvre de plusieurs mesures pour limiter la transmission par voie directe (d’animal à animal ou par insémination artificielle), la transmission indirecte (par voie mécanique, c’est-à-dire par les personnes et les véhicules), la transmission par aérosols et la transmission par la moulée. Ces mesures doivent également être exécutées sous la surveillance d’inspecteurs formés.

Dans leur étude, « le risque d’éclosion de SRRP pour les troupeaux sous BNG COMPLÈTE était de 8,9 % comparativement à 40 % pour les troupeaux sous PGV INCOMPLÈTE ». Autrement dit, lorsque plusieurs mesures de sécurité étaient mises en œuvre en même temps et qu’elles limitaient plusieurs voies de transmission, le risque de maladie était réduit de 31 points de pourcentage, ce qui est équivalent à une diminution relative du risque de 77, 7 %3.

 

L’interconnectivité des fermes présente également l’occasion d’utiliser la technologie pour surveiller et contrôler les allées et venues aux fermes et, par conséquent, de prévenir la transmission des maladies de façon beaucoup plus efficace.

 

La consolidation de la production et des services au sein de grands systèmes entraîne une hausse des liens physiques (incluant les allées et venues de personnes et de véhicules) entre les propriétés agricoles. Dans le passé, les liens entre différentes propriétés étaient généralement aléatoires et localisés puisqu’il y avait de nombreux fournisseurs de services et, par conséquent, les visites étaient effectuées par différentes personnes conduisant des véhicules différents. Ce n’est plus le cas. Même dans les pays géographiquement petits comme le Royaume-Uni, la consolation des sites de production qui reçoivent des services d’un petit nombre de fournisseurs implique que les fermes sont exposées à un risque beaucoup plus élevé de contamination que dans le passé.

Cette interconnectivité des fermes pose des défis de taille, mais elle présente également l’occasion d’utiliser la technologie pour surveiller et contrôler les allées et venues aux fermes et, par conséquent, de prévenir la transmission des maladies de façon beaucoup plus efficace que dans les réseaux de production du passé où les liens étaient très aléatoires.

La technologie de Farm Health Guardian permet d’exécuter un programme de biosécurité de prochaine génération. Visitez www.farmhealthguardian.com pour en apprendre davantage.

 

1 Merrill SC, Koliba CJ, Moegenburg SM, Zia A, Parker J, Sellnow T, et al. (2019) Decisionmaking in livestock biosecurity practices amidst environmental and social uncertainty: Evidence from an experimental game. PLoS ONE 14(4): e0214500. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0214500
2 Improvements in swine herd biosecurity reduce the incidence risk of porcine reproductive and respiratory syndrome virus in breeding herds in the Midwestern United States 2024, Scott Dee, DVM, PhD, DACVM scott.dee@pipestone.com, Lisa Brands, Joel Nerem DVM, Adam Schelkopf DVM, Gordon Spronk DVM, Mariana Kikuti DVM, PhD, Cesar Corzo DVM, PhD, and Karyn Havas DVM, PhD, DACVPM. https://doi.org/10.2460/javma.23.08.0437
3 Réduction relative = (risque – risque final) / risque initial * 100%
Dans le cas présenté : (40 % – 8,9 %) / 40 % * 100 % = 77,7 %